Les chevaux de trait ont tenu un rôle prépondérant dans l’histoire de l’agriculture et de l’industrie. Leur force, leur endurance et leur calme en font des alliés précieux dans l’exécution des travaux les plus ardus. Bien que leur utilisation ait diminué avec l’avènement des machines motorisées, les chevaux de trait continuent de susciter l’admiration et de contribuer à la préservation des traditions agricoles et culturelles.
Les particularités d’un cheval de trait
Un cheval de trait est une race de cheval spécifiquement élevée et sélectionnée pour sa capacité à effectuer des travaux lourds et pénibles. Ces chevaux sont connus pour leur force, leur endurance et leur calme, ce qui en fait des partenaires incontournables dans les tâches agricoles, forestières et industrielles. Ils se distinguent par leur taille imposante, leur musculature puissante et leur constitution robuste. Ils sont généralement plus grands et plus massifs que les chevaux de selle ou de course, avec une hauteur au garrot pouvant dépasser 1,60 mètre et un poids atteignant souvent plus d’une tonne. Leur apparence peut varier selon la race, mais ils ont généralement une encolure courte et puissante, une poitrine large, des membres solides et des sabots larges et résistants. D’une longévité de 20 à 30 ans, ils appartiennent aux races dites « à sang froid ».
L’évolution du cheval de trait
Pour tout savoir sur le cheval de trait, il convient de connaître son rôle dans l’histoire française. Le cheval a d’abord été un animal de trait avant d’être une monture. Dès l’Antiquité, les Romains avaient déjà eu recours à une race chevaline massive dédiée à la traction appelée equus magnus. Au Moyen-Age, des sélections ont commencé à être réalisées pour distinguer un animal de travail destiné à l’exploitation et de basse qualité du noble destrier plus élégant et prestigieux. Les chevaux de trait ont été principalement utilisés dans les champs. Les agriculteurs sont tombés sous le charme de la puissance et de la docilité de l’animal qui est aussi plus maniable que le bœuf. Dans les années 1900, le territoire comptait plus de 3 millions de chevaux tractionnaires. Ces derniers serviront à des travaux de transport, de débardage, de battage et d’autres tâches nécessitant une puissance considérable. Au fil des années, l’utilisation des chevaux de trait a évolué en raison des progrès technologiques et de l’adoption de machines motorisées. L’introduction des tracteurs et d’autres engins agricoles ont considérablement réduit la dépendance aux chevaux de trait dans de nombreux pays industrialisés. Cependant, dans certaines régions rurales et dans des contextes spécifiques, les chevaux de trait continuent d’être utilisés pour leurs avantages écologiques, leur adaptabilité dans des terrains difficiles et leur contribution à la préservation des traditions agricoles.
Quelles sont les différentes races de chevaux de trait ?
En France, il existe neuf races de chevaux de trait à savoir le boulonnais, l’ardennais, l’auxoix, le breton, le cob normand, le comtois, le mulassier poitevin, le trait du nord et le percheron. Pour le pays, il s’agit d’un héritage que certaines espèces aient vu leurs effectifs baisser de façon considérable évitant de près l’extinction définitive. Heureusement qu’aujourd’hui, le cheval de trait connaît un renouveau à travers les activités de compétition, de loisirs ou via des festivités qui font redécouvrir des métiers et activités d’antan. L’élevage et la préservation des chevaux de trait sont également au cœur des préoccupations de nombreux éleveurs et passionnés d’animaux. Des programmes de préservation des races sont en place pour maintenir la diversité génétique et prévenir la disparition de ces animaux uniques. Certaines organisations se consacrent également à la formation des propriétaires et des conducteurs de chevaux de trait, en promouvant leur utilisation responsable et en préservant les connaissances traditionnelles liées à ces animaux.